Focus sur : Astro-photographie
Astrophotographie
En 1895, le cinématographe des frères Lumière a battu le kinétoscope de Thomas Edison, en proposant à un public unique la même projection d’images animées. Tandis que l’invention de l’américain Edison proposait une expérience similaire mais pour un seul spectateur à la fois. Aujourd’hui, les qualités de projection, de diffusion se sont multipliés, et améliorés avec le temps. Mais depuis la nuit des temps, et encore aujourd’hui, il existe quelque chose dépassant ce que nous connaissons aujourd’hui comme étant le cinéma. Au dessus de nous. Comme la salle, le ciel propose un spectacle pour un public commun, sauf qu’il a l’avantage de ne pas avoir de limite de place. La voie lactée et le cosmos sont infini et chargé d’Histoire. Si l’on regarde suffisamment loin, on peut remonter jusqu’à notre origine, et même, assister à la naissance de l’univers. La voûte céleste, c’est notre mémoire. Un véritable disque dur inépuisable. Cependant, pour la plupart d’entre nous qui n’avons pas l’opportunité d’utiliser le télescope Hubble à notre convenance, d’autre moyen sont à porté. Un bon bouquin d’astronomie est déjà bon point de départ. Pour les plus réfractaire à la lecture, des tas d’application ayant carthographié les cieux sont disponible gratuitement sur smartphone. Ensuite, un bon télescope. Certains permettent même de prendre une photo ce qu’il observe. Il faut y mettre un certain prix, mais quand on y réfléchit, c’est l’équivalent d’une télévision ou du dernier téléphone à la mode. Tout ça pour en venir où ? Au plaisir que peut procurer l’astrophotographie. Cette pratique qui consiste à observer la voie lactée à travers un objectif, puis à sauvegarder ce que l’on y observe. Un appareil photo Reflex est ce qui se trouve de moins cher, pour s’adonner à cette pratique. Il existe également des télescope équipé d’un appareil photo intégré, comme celui ci de National Geographic :
Qu’est ce qui rend cette pratique spéciale ?
Au cinéma, vous pouvez assister à des avants premières, avec si vous avez de la chance, la présence du réalisateur, avec qui vous pourrez échanger sur ce que vous pensez de son oeuvre.
Là haut, ce sont des avants premières se produisant pour certaines une fois tous les dix ans. Pour d’autres, c’est l’événement d’une vie. Pour prendre un exemple récent, l’éclipse lunaire du 27 juillet 2018. Il s’agit actuellement de l’éclipse lunaire la plus longue du siècle actuel. Y avoir assister, et en avoir garder une trace via l’astrophotographie est une chance, une sauvegarde d’un évènement naturel rare.
Quelques conseils
- S’éloigner le plus possible des villes. Car les lumières provenant des réverbères crée ce qu’on appel de la pollution lumineuse. Pour prendre la voute céleste, ce n’est pas souhaitable.
- Equiper votre appareil d’un trépied, pour être fixé, et ainsi vous évitez de vous retrouver avec des photos comme celle ci :
- Anticiper la météo, vous pouvez vous renseignez gratuitement sur des sites dédié à cela.
- Régler la vitesse d’obturation le plus longtemps possible (environ 20 secondes) afin de capter un maximum de lumière sur le capteur de votre appareil.
- Pour le réglage de l’ISO, cela peut varier en fonction des conditions lumineuses de votre environnement. C’est à vous de choisir ce réglage en fonction de vos souhaits et de l’instant T auquel vous allez shooter.
Pourquoi l’astrophoto est-elle intéressante aujourd’hui ?
Autrefois, on se servait des étoiles pour naviguer lors de grande traversée en mer, ou pour s’orienter au milieu des déserts. Aujourd’hui, à l’heure du numérique où tout est carthographié, on a tendance à juste se contenter de se perdre dans nos pensées en les observant, sans même savoir le noms des constellations, ni en savant faire la différence entre une étoile filante ou un satellite. L’astrophotographie est une ouverture vers un univers qui nous dépasse, et représentant notre avenir. La viabilité de notre planète repose sur un équilibre fragile, allant de la vitesse à laquelle la Terre tourne autour du Soleil à la force d’attraction de la lune par rapport à nous. Comme l’a dit Alexandre Astier dans « L’exoconférence », le plus important n’est pas de savoir si nous sommes la seule espèce intelligente de l’univers, mais de connaître sa propre place dans celui ci.