Micro-Critique – Les Trois jours du Condor
Réalisé par un Sydney Pollack au top de sa forme, Les 3 Jours du Condor est aujourd’hui une référence du film d’espionnage.
L’empreinte du Nouvel Hollywood est pleinement visible dans ce thriller paranoïaque qui affuble la figure d’antagonisme non pas sur les Russes en pleine Guerre Froide mais sur le gouvernement Américain lui-même qui cherche à tout prix à effacer des preuves compromettantes quitte à prendre pour cible ses propres concitoyens.
Le danger provient de partout, la confiance ne peut se trouver nulle part, n’importe qui peut être un ennemi ou un allié et vice-versa dans ce complot qui efface volontairement le moindre indice capable de nous repérer sur l’inclinaison des belligérants, à tel point que seuls les individus douteux ou en marge de la société se révèlent être les moins indignes de confiance. Le climat de paranoïa est donc persistant et encore plus accentué grâce à l’identification du personnage de Robert Redford et par le choix judicieux de n’en faire qu’un simple monsieur tout le monde sans le moindre enseignement d’espion, juste un simple gars avec beaucoup d’imagination qui se débrouille du mieux qu’il peut pour survivre.
Possédant une fin brillamment écrite tout à fait appropriée et ne relâchant jamais son sujet ni son spectateur, ce film est la base des bases à voir.
Rayane Dahmani